Le représentant du Bureau régional du Fonds international de développement agricole (FIDA) au Sénégal a expliqué que « le projet « Agrijeunes Tekki Ndawñi » se positionne comme une initiative de transformation rurale ciblant les jeunes ruraux, souvent exclus des processus de création de la richesse, faute d’emplois productifs et innovants dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique pour devenir des entrepreneurs agricoles dans un cadre de production modernisé et fournissant un revenu décent ».
Benoit Thierry s’exprimait en visioconférence lors de la cérémonie de lancement de ce projet jeudi 18 juin 2020 dans la salle de réunion du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural sis à la Sphères ministérielles de Diamniadio.
Le projet « Agrijeunes Tekki Ndawñi » touchera 150 000 jeunes ruraux de 15 à 35 ans à la recherche d’une insertion économique et les jeunes agripreneurs en activité. Parmi eux, 45 000 dont 50% de femmes seront renforcés dans leur activité rémunératrice et durable dans les filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques et de faire émerger une nouvelle génération de jeunes agripreneurs dans les villages du Sénégal, a détaillé le responsable du FIDA.
Les coûts totaux de ce projet qui s’étendra sur une période de 6 ans s’élèvent à 54,1 milliards FCFA (82,476 millions d’euros). Il est financé par le Fonds international de développement agricole avec des co-financements assurés par l’Etat du Sénégal et par les bénéficiaires directs et interviendra dans les quatre zones agro-écologiques du Sénégal comprenant les Niayes, le Bassin arachidier, la zone sylvopastorale, la Basse et Moyenne Casamance. En outre, une dizaine de zones de concentration y ont été délimitées en tenant compte du potentiel de développement des filières et des opportunités économiques pour les jeunes et en partenariat avec le projet PROVAL de la Banque africaine de développement (BAD).
« En ligne avec les orientations stratégiques nationales pour le développement agricole, ce nouveau projet s’inscrit dans le programme d’options stratégiques pour le Sénégal (COSOP 2019-2024) et concourt aux objectifs de développement durable visant à réduire la pauvreté (ODD 1), éliminer la faim (ODD 2), promouvoir l’égalité des genres (ODD 5), promouvoir le travail décent et la croissance économique (ODD 8) et lutter contre le changement climatique (ODD 13) », a poursuivi Benoit Thierry.
Qui a rappelé que depuis 1979, le FIDA a participé au financement de 19 programmes et projets de développement rural au Sénégal en investissant 361,2 millions de dollars US sur un montant total de 865,5 millions de dollars US. Ces projets et programmes ont bénéficié directement à 544 643 ménages ruraux.
« Comme vous le savez, 55% de la population pratique l’agriculture et constitue un levier crucial pour le développement économique et social. D’où la nécessité de mettre en place un environnement favorable pour le développement de ce secteur qui est le plus grand employeur. Agrijeunes constitue ainsi un bon exemple pour multiplier les programmes de promotion de l’emploi en milieu rural. Nous encourageons vivement les initiatives comme le projet « Agrijeunes » et appelons nos partenaires techniques et financiers ainsi que le secteur privé à engager des actions concrètes dans ce sens », a pour sa part indiqué le ministre Sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé.
Moctar FICOU / VivAfrik